AlCo est la signature d’Alain CORDIER, né en 1961 et résidant en Saône et Loire (71).

J’ai toujours aimé travailler de mes mains, bricoler, rénover, imaginer, tracer des plans, mais rien ou presque, dans mon parcours professionnel et personnel, ne me destinait à entrer dans l’univers de la création artistique.

Au détour d’un moment de bricolage, j’ai un jour décidé de réutiliser des chutes de pièces métalliques plutôt que de les jeter, et un petit voilier est né, avec ses 2 voiles triangulaires au métal poli. Un regard nouveau sur l'objet, une petite lueur dans les yeux, une petite graine…une graine qui n'a cessé de pousser depuis…

Mes premières créations datent de 2004. Au départ plus ferrailleur qu’artiste, j’accumule métaux et ferrailles de récupération qui constituent mes principales et uniques matières premières.

Autodidacte brut de décoffrage, je travaille à l’instinct, au mouvement, à la courbe, je mets en scène des personnages, des animaux, obstinément figuratifs, parce que ce qui me plait, c’est de raconter une histoire, et surtout qu’elle m’emporte avec elle. Intimité…et souvenirs de nombreuses années passées dans une troupe de théâtre amateur à créer avec jubilation des personnages faits de chair et d’os.

De la scène à l’atelier, il n’y a parfois qu’un tout petit pas…

Puis je m’ouvre, je découvre d’autres travaux, d’autres artistes, d’autres matériaux, autant de nouvelles branches qui s’accrochent au tronc métallique de mon univers de fer et de rouille.

Le bois, la pierre, la terre cuite, et même le plastique, font leur entrée dans mon univers créatif, mais le métal reste l’ainé de cette famille de bric et de broc.....Enfin, jusqu’à ce que 2 nouvelles mains viennent bousculer le père unique de cette famille. Elles apportent avec elles des formes, des couleurs, des volumes, des textures, et un savoir-faire qui sont autant de nouveaux seuils à franchir.

Un méli-mélo d’idées à naître, une rencontre entre la terre et le fer, une rencontre tout court…

Dans cet univers qui est le mien, entrevoir sans manipuler ni toucher est impossible. Des minutes, des heures parfois, à déambuler d’une caisse à une autre, à extraire, à observer, à poser, à laisser reposer, jusqu’à ce qu’une idée naisse, qu'une image se forme et devienne une évidence. Le reste est histoire d’étincelles et de bruits, de chaleur et de scories, de soudures, de meulages, de martelage, d’enclume, de brûlures et de jurons aussi. Le métal est parfois turbulent…et je ne suis pas toujours très patient…

Réaliser des créations qui restent « légères », aériennes et en mouvement, et ce malgré l’emploi d’un matériau souvent ressenti comme lourd, froid et massif, reste mon principal axe de travail, et la surprise face au résultat final, un moteur infatigable…

L’enfant n’est jamais loin….